OGOOUÉ-LOLO

Carte Oguée Lolo - Gabon

Chef lieu : Koulamoutou

Population : 65 771 hab.

Densité : 2,6 hab./km2

Superficie : 25 380 km2

L’Ogooué-Lolo a pour chef-lieu Koulamoutou. Traversée par l’Ogooué et son affluent la Lolo, la région est bordée au sud par les reliefs du massif du Chaillu. Le bassin de l’Ogooué-Lolo est formé de granite, de schiste et de grès. La Forêt couvre une grande partie de la province et attire les compagnies forestières par ses très nombreuses essences de bois dont l’Okoumé.

Histoire et culture

La province de l’Ogooué-Lolo appelée « région des Aduma » de 1882 à 1953 et dont le chef lieu était Madiville puis Lastoursville, s’appellera région de l’Ogooué-Lolo à partir de 1953. Cette province porte les noms des deux principaux fleuves qui arrosent la région : l’Ogooué à Lastoursville et la Lolo à Koulamoutou.

C’est en 1949 que le chef lieu de la région est transféré à Koulamoutou malgré les contestations des populations de Lastoursville. En Mai 1953 l’administration coloniale installée à Brazzaville décide de l’appellation « Ogooué-lolo ». Ce fut la naissance de la 7ème région.

Quelques figures de l’histoire de la province :
-Bamba : Chef traditionnel Awandji ; il était très hostile à l’implantation coloniale à Lastourville. Il est à l’origine de la révolte des Aduma en 1886, année de sa mort ;
-Mopema : Chef traditionnel Bungum allié à Bamba ;
-Wongo : Chef traditionnel et guerrier Awandji du village Bembekani sur la route de Beladi. Il est l’auteur de l’insurrection des Awandji en 1928-1929, suite à l’imposition des populations et du travail forcé. Sa stèle est érigée à la place de l’indépendance de Lastourville.

Lastoursville

– Biboumi : Chef traditionnel Ndasa et l’une des têtes pensantes de Wongo était considéré comme un mystique ;
– Lessibi : fut le lieutenant de Wongo ; Issire Mongou : Chef traditionnel, spirituel et guerrier Masangu serait mort entre 1914 et 1915. Il fut lui aussi un opposant à l’implantation coloniale dans toute la zone de Soke et sur Konadembe;
– Ghimbi-Ghi-Pagha : chef traditionnel et guerrier Pove-Masangu qui résista à l’implantation coloniale dans la contrée Kune à Iboundji.

Ethnies locales

Masque Adouma - Gabon

Adouma

Masque Nzebi du Gabon

NZÉBI

Masque Kota - Gabon

KOTA

Géographie

le point culminant du Gabon

Zone de grande forêt et au relief très montagneux, l’Ogooué-Lolo tient son nom des deux principaux fleuves qui arrosent la région : l’Ogooué à Lastoursville et la Lolo à Koulamoutou.

La province de l’Ogooué Lolo part des fleuves Leyou à l’Est jusqu’au fleuve Offoué à l’Ouest.

Sa limite Est se caractérise par une bande de savane allant du Nord au Sud. Quant à l’Ouest on retrouve une chaîne de montagnes dont la plus haute est le Mont Iboundji qui mesure 972 mètres d’altitude.

Cette province est traversée par de nombreux cours d’eau. Le centre de la province est principalement arrosé par la Lolo et ses affluents. L’Ouest et l’Est quant à eux sont baignés par la Lébiyu, l’Offoué et leurs sous-affluents. L’Ogooué Lolo, à l’instar des autres provinces du Gabon, est soumise à un climat équatorial chaud et humide.

La température moyenne varie ente 24 et 25°C tout au long de l’année. Deux saisons sèches, de mai à septembre puis de décembre à janvier, alternent avec des saisons humides le reste des mois.

Faune et Flore

Une Faune et une Flore extrêmement riche

La Province de l’Ogooué-lolo est dotée des ressources qui peuvent durablement aider à la réalisation du Gabon Vert.
La beauté de la Province se décline par sa faune et sa flore. La faune et la flore sont extrêmement riches avec un taux d’endémisme élevé notamment dans le massif du Chaillu.

Les forêts à marantacées, les plus proches des savanes dans le nord, constituent un habitat idéal pour les éléphants et les gorilles et, en conséquence détiennent la biomasse de mammifères la plus élevée connue jusqu’à présent des forêts pluviales tropicales.

En ce qui concerne les animaux, l’Ogooué-Lolo recèle d’une grande biodiversité riche en populations typiques des forêts: gorilles, chimpanzés, bongos, éléphants et bien d’autres animaux mais aussi un réservoir de biodiversité et des sites touristiques uniques.

Particularités

François Rigail de Lastours, le souvenir d’un colon au cœur du Gabon

Lastoursville, à 630 km de Libreville. La petite commune située dans le département de Mulundu a gardé son charme de chef-lieu de district pendant la coloniale avant que Koulamoutou ne prenne sa succession en 1949, bien après la guerre de Wongo de 1928-1929.
La ville habitée essentiellement par les Adouma et Wandji, a gardé le souvenir de cette bataille féroce livrée par Wongo aux milices coloniales. Mais elle a aussi gardé le souvenir de son « chef de poste » le plus illustre : François de Lastours.

Un peu plus de 130 ans après sa mort, les reliques du passé récent d’un jeune explorateur sont encore visibles. Sa sépulture, les bâtiments de briques et le tracé de la ville. Mais ils se sont éteints ceux qui avaient été témoins oculaires de son passage à Madiville.
L’explorateur qui a choisi l’Afrique pour ses aventures au cœur d’un siècle marqué par la conquête de la forêt et de nouvelles découvertes à travers le monde est né le 26 mai 1855 à Montauban. Si l’on se souvient de lui comme François de Lastours, il faut dire qu’il s’appelait en fait Jacques Marie François Rigail de Lastours.
Il est issu d’une famille de quatre enfants dont il est l’unique garçon. Ses trois sœurs ont été rapidement mariées et leurs descendances sont établies dans toute la France.
Et c’est en mémoire de celui-ci que Madiville devient Lastoursville en 1885.

Tourisme dans l’Estuaire

Pouvoir contempler des espèces et une végétation exceptionnelle.

La province de l’Ogooué-Lolo compte 3 des 13 parcs nationaux créés en 2002.

le parc des monts BIROUGOU, localisé entre MBIGOU et PANA, pour une superficie de 69 021 hectares, constitué de paysages de montagnes et un refuge forestier d’une grande richesse biologique ;
le parc de l’Ivindo de 300 274 hectares a pour spécificité d’impressionnants éléphants et gorilles dans les conditions de visibilité exceptionnelle et de chutes d’eau grandioses ;
– le parc de la LOPE (491 291 hectares) avec la plus grande concentration de Mandrills en Afrique et des traces de la présence de l’homme datant de plus de 400 000 ans. Dans sa politique forestière, le Gabon initie et encourage la mise en concession de tout ou partie de ses parcs nationaux. Les investisseurs privés pourront ainsi y promouvoir l’écotourisme.

La province offre aux touristes la possibilité de visiter des localités historiques et de contempler dans les différents parcs nationaux des espèces et une végétation exceptionnelle.

– Les grottes de Lastourville : Sont inscrites sur la liste indicative au patrimoine mondial de l’Unesco. Il s’agit pour les plus connues des grottes de Pahon et Mabelo qui se trouvent à environ 5 km de la ville et les grottes géantes de Kessipougou à 12 km. Ces grottes ont servi à des cérémonies traditionnelles pour les forgerons, juges et guérisseurs.
– La forêt des abeilles : C’est un vaste périmètre de forêt compris entre l’Ogooué et l’offoué. Disposant d’une superficie de 2500 km2 et de 441 espèces végétales recensées.
– Le parc des monts Birougou : Localisé entre Mbigou dans la province de la Ngounié et Pana, à 700 km de Libreville. Doté d’une superficie de 70 000 hectares, son relief est accidenté et culmine à 900 m. C’est un important château d’eau du massif du Chaillu, qui concentre les sources de l’Onoye et de la Lolo, ainsi que de la Nyanga et de la Louétsi.
– Le Mont Iboundji : Localisé dans le Massif du Chaillu, c’est un plateau gréseux qui propose de très belles falaises de avec une cascade de plus de 100 m de haut.
Le sanctuaire du singe – soleil : Il se trouve dans la partie de la forêt des abeilles comprise entre la Lopé et Koulamoutou. Le Cercopithecus solatus, déclaré espèce protégée à été baptisé par L’écologiste Mike Harrison «Cercopithèque à queue de soleil» à cause de la tâche rougeâtre sur sa queue.
– Les chutes de Doumé, de Boundji et de Sessenguè : Ces chutes se trouvent sur l’Ogooué. Les chutes Doumé sont une cataracte, celles de Boundji sont constituées de gros rochers, et celles de Sessenguè sont des rapides. Les chutes de Doumé et de Boundji portent le nom des villages voisins.
– L’église catholique de Koulamoutou construite en 1949 en briques roses.


À NE PAS MANQUER

Le mont Iboundji classé sanctuaire de biodiversité

Le mont Iboundji,a été classé sanctuaire de la biodiversité par une commission de classement qui vient de se tenir à Koula-Moutou, chef-lieu de la province de l’Ogooué-Lolo, dans le sud-est du pays.

‘’Le mont Iboundji a une forte potentialité biologique et touristique. Il est constitué des forêts montagneuses avec plusieurs richesses’’, a déclaré le Secrétaire général de province, M. Michel Kombé, qui a présidé la commission, indiquant que son classement en sanctuaire de la biodiversité sera un facteur de démarrage économique pour la localité du même nom.

Le mont Iboundji