NGOUNIÉ

Carte Ngounie - Gabon

Chef lieu : Mouila

Population : 100 838 hab.

Densité : 2,7 hab./km2

Superficie : 37 750 km2

La province doit son nom à la rivière Ngounié, qui la traverse avec ses nombreux affluents. C’est en décembre 1858 que l’explorateur français Paul du Chaillu parvient par la Ngounié à la hauteur de Fougamou. Il y découvre les différentes populations riveraines qu’il décrira au cours de son second voyage. Des missions catholiques seront par la suite érigées dans la province, à Mandji, Sindara et Saint-Martin dont l’architecture attire de nombreux touristes.

Histoire et culture

La province tire son nom de la rivière Ngounié, qui la traverse. Le mot ngounié est d’origine Vili : « Nguni ». Les Punu, Echira et Vungu l’appelait Durembu-du-manga ; pour les Tsogo et les Apindji, c’était Otembo-a-manga, ce qui signifie rivière des mangas. Le manga est un petit palmier, très abondant dans ces contrées, dont les feuilles servent à couvrir les toits des cases, à défaut des feuilles de raphia.

C’est en 1858 que l’explorateur français Paul du Chaillu découvre la Ngounié à la hauteur de Fougamou. Il y trouve différentes populations riveraines qu’il décrira au cours de son second voyage.

Paul Belloni du Chaillu - Gabon

Des missions catholiques, dont l’architecture attire de nombreux touristes, seront par la suite érigées dans la province, notamment Sainte Croix des Eshira (Mandji), Notre Dame des Trois Epis de Sindara et Saint Martin des Apindji (Mouila).

L’une des figures marquantes de l’histoire de la province reste sans contredit MBOMBE-A-NYANGUE. Fils de NZONDO et de NYANGUE, MBOMBE-A-NYANGUE d’ethnie Tsogho a opposé une résistance farouche aux autorités coloniales de 1903 à 1913. Son quartier général était installé à Kembélé, dans la région montagneuse qui avoisine Mouila à l’Est. Condamné à dix ans de déportation au Tchad en juin 1913, il mourut le 27 août de la même année à la prison de Mouila.

Ethnies locales

Masque Punu - Gabon

Pounou

Masque Echira du Gabon

Eshira

Masque Nzebi du Gabon

NZÉBI

Géographie

Entre montagnes et savanes

L’abondance des cours d’eau favorise d’importantes zones forestières primaires dont la superficie est estimée à 35 000 km², soit 93% de la superficie totale de la province. Les 7% restant étant constitués de savanes et de plaines marécageuses.
La savane forme une bande à l’intérieur de la couverture forestière. Elle commence à 40 km au Nord de Mouila (village Lemboudouma) jusqu’à à la frontière du Congo sur 150 km de longueur et une largeur moyenne de 20 km.

Le relief est dominé par une zone montagneuse à l’Est correspondant au massif du Chaillu. Il culmine à 1 020 mètres et favorise une limite naturelle orientale de la province jusqu’au mont Birogou à l’Est de Mbigou. Les autres massifs sont :

– Le massif Koumounabwali, d’une altitude maximale de 833 mètres, se trouve à l’Ouest de Yombi ;
– Le mont Guemonga ayant 580 mètres et se situe à l’Est de Fougamou ;
– Les mont Tandu (380 mètres) et Igoumbi (820 mètres) situés au Sud-Est et au Sud-Ouest de Mandji ;
– Une plaine légèrement ondulée, qui coïncide avec la zone savanicole entre Fougamou et Ndendé.

Faune et Flore

Une faune et une flore à protéger

Situé dans le sud du Gabon, son relief est caractérisé par de grandes plaines forestières qui séparent le massif cristallin du Chaillu des monts Ikoundou. Massifs abrupts, plaines, forêts épaisses, savanes, rivières et lacs, falaises, grottes profondes et vastes zones agricoles modèlent un paysage parsemé de hameaux et de villages.

Particularités

“Le Lac Bleu“

Le très mythique « Lac Bleu », de Mouila, dans la province de la Ngounié, continue d’attirer des étrangers et visiteurs de passage à Mouila qui n’hésitent pas de marquer une escale pour contempler la beauté naturelle et paradisiaque, qu’offre cette étendue d’eau aux reflets bleu et transparente, d’où son appellation de Lac Bleu. C’est une résurgence qui provient des profondeurs de la nappe aquifère.

Situé à cinq kilomètres de la ville, sur la rive gauche, à quelques encablures du collège Val Marie, le « Lac Bleu », principale attraction touristique de la ville, est aussi connu grâce à sa légende. Une légende qui fait de ce Lac, un lieu mystérieux du fait de la disparition dit-on à cet endroit de sept pygmées, qui moururent tous en voulant récupérer leur hache tombée accidentellement au fond des eaux lors de la traversée. Son eau, fraiche, a un goût minéral « au palais », en dépit des débris d’arbres et de feuilles mortes qui envahissent les bords du lac.

Tourisme dans la Ngounié

Sur 13 Parcs Nationaux 3 se trouvent dans la NGOUNIE

Le parc national des Monts Birougou, localisé entre Mbigou et Pana, avec 69 021 hectares. Il couvre la Ngounié et l’Ogooué-Lolo et a pour spécificité, des paysages de montagne et un refuge forestier d’une grande richesse biologique ; c’est le château d’eau qui alimente nombre de rivières gabonaises et congolaises.

Le parc de la Waka, est accessible par piste routière à partir du débarcadère de Sindara. Parc de 106 000 hectares au cœur du Gabon, aux confins des rivières Ikoy et Waka (affluent de la Ngounié), et se situant de part et d’autre de la faille Nord-Est de la rivière Ikobé.

Le parc de la Lopé couvre une superficie de 491 291 hectares répartis dans les provinces de l’Ogooué-Ivindo, l’Ogooué-Lolo, le Moyen-Ogooué et la Ngounié avec pour spécificité, les plus grandes concentrations de mandrills en Afrique et des traces de la présence de l’homme datant de plus de 400 000 ans.

A voir également, les Missions catholiques de Mandji, Sindara et Saint-Martin.


À NE PAS MANQUER

Sindara “Un Sacré Trésor dans la Brousse“

Une magnifique mission, dont les premiers bâtiments ont été construits à la fin du XIXème siècle, suivi d’une vie chaotique, mais qui a formé de nombreuses élites gabonaises.

Sindara est un ancien marché aux esclaves. Il a servi de plaque tournante et de transaction entre les esclaves amenés par les ethnies prédatrices du Gabon, et les ethnies commerçantes de la côte, qui en faisait commerce en les revendant aux négriers européens.

Des missionnaires partis de Notre-Dame des Trois Epis d’Alsace, vont s’implanter à cet endroit en 1899 et vont installer la première mission catholique de Sindara. Le bâtiment central à arcades, caractéristique d’une architecture espagnole sera construit au milieu du XXème siècle.

Pendant les 2 guerres mondiales, des combats eurent lieu aux alentours de la mission. Elle fut abandonnée vers la fin des années 70, pendant 20 ans, avant d’être réinvestie récemment au début des années 2000, par des volontaires envoyés par l’Institut Edith Stein.

Aujourd’hui elle abrite un collège avec un internat pour garçon. Son niveau, sa discipline et son efficacité sont reconnus dans tout le pays, et les élèves y viennent de loin.

Sindara - Gabon