MOYEN-OGOOUÉ

Chef lieu : Lambaréné

Population : 69 287 hab.

Densité : 3,7 hab./km2

Superficie : 18 535 km2

Parc nationaux :

Le Moyen Ogooué tire sa renommée mondiale de l’œuvre humanitaire bienfaitrice du Dr Albert SCHWEITZER qui a créé, à Lambaréné, capitale provinciale, le célèbre hôpital qui porte son nom et qui est installé sur la rive droite du fleuve Ogooué qui, lui, a donné son nom à cinq des neuf provinces du Pays. Son chef-lieu est Lambaréné qui provient du dialecte des Galoa et signifie “nous voulons l’essayer, essayons“.

Histoire et culture

Les navigateurs qui fréquentaient les côtes depuis la fin du XV° siècle n’ont pas pénétré la région, du moins aucun récit n’en a révélé l’existence. L’espace est demeuré quasiment inconnu des Occidentaux jusqu’en 1819, lorsque T.E. Bowdich publie « Voyages dans le pays d’Aschantie ». Il décrit l’ensemble ethnique que forme le groupe linguistique Myéné. 

Les américains Walker et Preston en 1854 organisent la remontée de l’Ogooué, suivis par l’explorateur du Chaillu.

Cependant, ce n’est qu’à partir des expéditions de la Marine française qu’ont été dressés les premiers relevés cartographiques de l’Ogooué. Lambaréné était un centre de commerce contrôlé par les rois Nkombé et Ranoké, souverains des tribus Galoa et Enanga qui peuplent la grande île de l’Ogooué. 

Dans cette moitié de siècle, la traite des esclaves était intense et rentable pour les populations côtières qui ont maintenu leur monopole en empêchant la communication entre les étrangers et les tribus de l’intérieur. En 1867, un traité de paix, d’amitié et de commerce est signé entre la France et le roi Ranoké, puis en 1873 avec le roi galoa Nkombé.

Roi Denis et sa femme au Gabon

C’est ainsi que les comptoirs furent établis le long du fleuve. Robert Bruce Walker, père de l’abbé, ouvrit la première factorerie Hatton et Cookson sur le site de l’actuel hôpital Schweitzer. Les missions chrétiennes suivirent le mouvement à partir de 1880. Aujourd’hui, Lambaréné demeure un centre administratif et économique actif grâce à ses voies de communications routières et fluviales. Les populations du Moyen-Ogooué constituent une véritable mosaïque ethnique appartenant à quatre des sept groupes linguistiques du pays : Myéné, Fang, Okandé et Mérié.

Ethnies locales

Galoa

GALOA

Géographie

Un Fleuve qui traverse toute la province

Occupant la plus grande partie du département de l’Abanga-Bigné, une zone de montagnes à l’Est s’oppose à une zone de plaines dans tout le reste de la province.

Le fleuve Ogooué traverse toute la province ; il est navigable entre Ndjolé et Port-Gentil en passant par Lambaréné, avant de se jeter dans l’Océan Atlantique. Le fleuve Ngounié rejoint l’Ogooué en amont de Lambaréné. L’Abanga et les lacs du Sud (Onangué, Oguemué Ezanga etc.) ainsi que ceux du Nord (Azingo, Nkovie, Déguelié etc.) arrosent aussi la province.

Traversée par l’équateur à Chinchoua, la province présente les caractéristiques suivantes :

– un climat de type équatorial, chaud et humide, avec deux saisons des pluies et deux saisons sèches;
– une forte hygrométrie ;
– une hauteur annuelle des précipitations de 2 mm à Lambaréné et 1,8 mm à Ndjolé ;
– une température moyenne annuelle oscillant entre 28°C et 23°C aux mois de février et mai.

Faune et Flore

Une Faune riche en Poissons

Avec une faune variée et sa flore sauvage, la province possède des lacs d’une beauté étonnante devant capitaliser un tourisme émergent autour de Zilé, Déguelié, Azingo, à la frontière de la réserve de Wonga-Wongué.

Les eaux des lacs sont riches en poissons, en hippopotames et en lamantins. On y trouve notamment une île habitée par des Hommes mais aussi par la faune avec des grandes forêts très denses. La faune remarquable comprend chimpanzés, éléphants, buffles, hippopotames, gorilles et des oiseaux de mer (dont le pélican blanc).

Particularités

Lambaréné ville internationale et marché au poisson

Lambaréné présente un riche héritage exceptionnel comme le Musée Albert Schweitzer qui fait d’elle une ville internationale mais aussi la capitale de la carpe, l’or de Lambaréné. La carpe est un produit très consommé à Lambaréné. Sa réputation a traversé le pays et on remarque souvent que de nombreux Librevillois partent de la capitale le week-end juste pour aller acheter quelques kilos de carpes au marché Isaac de Lambaréné.

Tourisme dans le Moyen Ogooué

Des lacs magnifiques

Pour découvrir la sublime région des lacs, vous devrez vous rendre à Port-Gentil ou à Lambaréné. Il faut au moins arriver la veille pour négocier la navigation du lendemain avec un piroguier. Le mieux reste de faire la balade durant la saison sèche et de toujours prévoir de quoi se protéger du soleil et des moustiques. Au fil de l’eau, avant d’atteindre les premiers lacs, vous pourrez observer la faune, voir comment la vie s’organise le long du fleuve et même pratiquer la traditionnelle pêche à la senne.

Les lacs sont au nombre de six. A peine à 30 minutes de Lambaréné, le lac Zilé aux grandes dimensions, ne mesure pas moins de 7 x 2 km et possède quelques îles comme par exemple celle du Fétiche et celle d’Etougué où se développe l’écotourisme. Le lac d’Evaro se trouve après une heure de navigation depuis Lambaréné. La vie y est bien paisible et il est très agréable d’y bivouaquer. Le lac Déguélié est tout petit et son charme s’offre au visiteur qui veut bien lui accorder un peu de temps. Au contraire, le lac Onangué est immense. Ses 160 km2 ne manquent pas de charme eux non plus. Enfin terminons avec le lac Azingo. En ouvrant bien les yeux, vous aurez peut-être la chance de voir des hippopotames. Là aussi vous pourrez vous essayer à la pêche à la senne.


À NE PAS MANQUER

Le village Hôpital Albert Schweitzer :

En 1913, Albert Schweitzer, alsacien d’origine débarque au Gabon pour créer un hôpital. Il deviendra un héros de l’humanitaire et, malgré lui, un symbole du paternalisme occidental. Albert Schweitzer est né le 14 janvier 1875 à Kaysersberg et mort le 4 septembre 1965 à Lambaréné (Gabon), c’est un médecin, un pasteur et théologien protestant, un philosophe et un musicien. L’hôpital qu’il développe dans la forêt équatoriale au bord de l’Ogooué à partir de 1913 le fait connaître dans le monde entier. En 1952, l’attribution du prix Nobel de la paix lui apporte la consécration et une visibilité médiatique considérable.